S'engager pour un moratoire

Prendre le temps de la réflexion collective

Pourquoi défendre un moratoire sur la transition énergétique ?

Les énergies dites de substitution (ENS : éoliennes, panneaux photovoltaïques, centrales nucléaires) fournissent de l’énergie à nos sociétés, elles rendent des services. Pour autant, il n’existe pas de matériel scientifique attestant que les formes d’énergies contenues dans le vent, le rayonnement électromagnétique ou les atomes puissent se substituer à l’énergie provenant des hydrocarbures, et ainsi autoriser une décarbonation des sociétés thermo-industrielles. Il est temps désormais de réfléchir aux nouveaux rôles des ENS dans le mix énergétique de demain.

Les imprécisions ou confusions qui traversent la conceptualisation de la transition font en effet prendre le risque que son ambition soit détournée et instrumentalisée au profit de l’extractivisme et des énergies carbonées, ce qui augmenterait les émissions de CO₂ et aggraverait la destruction environnementale d’origine humaine. Nous devons donc réduire l’exploitation des hydrocarbures, toutes choses égales par ailleurs, même si les ENS ne peuvent s’y substituer. Quel rôle joueront-elles alors, dans un avenir où l’humanité ferait tout pour laisser les hydrocarbures sous terre ? Si les ENS ne se substituent pas aux hydrocarbures, continueront-elles, malgré tout, à rendre des services ? Si elles ne sont pas éternelles, rendront-elles un temps nos sociétés plus résilientes ? Quelle serait la conséquence écologique de cette résilience ? Telles sont les questions à traiter désormais, pour qui entend vraiment relever le défi énergétique, et s’assurer de ne pas faire de promesse infondée aux générations de demain, ni intentionnellement, ni par omission.

Les énergies dites de substitution (ENS : éoliennes, panneaux photovoltaïques, centrales nucléaires) fournissent de l’énergie à nos sociétés, elles rendent des services. Pour autant, il n’existe pas de matériel scientifique attestant que les formes d’énergies contenues dans le vent, le rayonnement électromagnétique ou les atomes puissent se substituer à l’énergie provenant des hydrocarbures, et ainsi autoriser une décarbonation des sociétés thermo-industrielles. Il est temps désormais de réfléchir aux nouveaux rôles des ENS dans le mix énergétique de demain.

Les imprécisions ou confusions qui traversent la conceptualisation de la transition font en effet prendre le risque que son ambition soit détournée et instrumentalisée au profit de l’extractivisme et des énergies carbonées, ce qui augmenterait les émissions de CO₂, et aggraverait la destruction environnementale d’origine humaine. Nous devons donc réduire l’exploitation des hydrocarbures, toutes choses égales par ailleurs, même si les ENS ne peuvent s’y substituer. Quel rôle joueront-elles alors, dans un avenir où l’humanité ferait tout pour laisser les hydrocarbures sous terre ? Si les ENS ne se substituent pas aux hydrocarbures, continueront-elles, malgré tout, à rendre des services ? Si elles ne sont pas éternelles, rendront-elles un temps nos sociétés plus résilientes ? Quelle serait la conséquence écologique de cette résilience ? Telles sont les questions à traiter désormais, pour qui entend vraiment relever le défi énergétique, et s’assurer de ne pas faire de promesse infondée aux générations de demain, ni intentionnellement, ni par omission.

Un moratoire est un terme juridique qui désigne la décision d’accorder un délai à une action ou de la suspendre volontairement. C’est une disposition légale, nécessitée par des raisons impérieuses d’intérêt public, qui fixe un délai clair pour des raisons précises et objectives, ou qui reporte l’action, éventuellement indéfiniment. En politique internationale, un moratoire est un acte, un accord par lequel plusieurs puissances conviennent de suspendre une action, un processus. À partir de l’année 1991, par exemple, différents moratoires sur les essais nucléaires sont entrés en vigueur, afin de tenter de contrer la course à l’armement nucléaire (voir Wikipédia et CNRTL).

En France, c’est la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte qui encadre la mise en œuvre de la transition énergétique. Compte tenu du manque de certitude quant à la réalisation d’une substitution des énergies – soit dans l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre, soit dans l’objectif de réduire la dépendance aux énergies fossiles – un moratoire permettrait de réviser les ambitions et conditions actuelles de la transition énergétique. Ce temps accordé à la réflexion collective serait susceptible de réduire les risques d’aggravation involontaire des effets du réchauffement climatique, d’éviter de sous-évaluer les impacts économiques et sociaux de la réduction de la disponibilité de l’énergie.

Il n’existe pas de procédure dédiée à la demande d’un tel moratoire. La mise en œuvre d’un temps de réflexion sur l’avenir énergétique implique l’ensemble des moyens démocratiques mis à disposition des citoyens, ainsi que l’ensemble des initiatives militantes investies dans l’anticipation des effets de l’action humaine sur la biosphère.

s'engager pour un moratoire sur la transition
Pourquoi un moratoire ?
  • Développer une éthique scientifique de l'incertitude
  • Promouvoir le dialogue et la responsabilisation face aux enjeux écologiques
  • Garantir que la transition énergétique ne contribue pas aux émissions de CO₂

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