Arbitrairement dispensée de tester ses hypothèses, la recherche scientifique sur la transition énergétique serait potentiellement trompeuse. En particulier, la prescription d’une décarbonation industrielle au titre de la défense de la souveraineté rendrait au contraire les “dynamiques locales de transition” d’autant plus dépendantes des puissances carbonées.

La réduction globale des émissions de CO₂ est inéluctable : les énergies fossiles finiront par manquer. Le succès de la transition énergétique en sera-t-il confirmé pour autant ? Rien n’est moins sûr, les tendances des indicateurs économiques sont également à suivre avec la plus grande attention, afin de garantir que les sociétés ne sont pas en cours d’effondrement, en dépit de leur transition.

La croissance économique et la consommation d’énergie sont-elles intrinsèquement liées ? Le découplage énergétique est-il possible ?
Il l’est, en ce qui concerne les formes d’énergie converties par les ENS, même au début de leur exploitation et alors qu’elles sont disponibles en grande quantité : plus on les exploite, moins la croissance augmente.