Aucune transition, nulle part

Dans son livre Sans Transition, l’historien Jean-Baptiste Fressoz rappelle que « Si l’on prend en compte le charbon incorporé dans les importations, la Grande-Bretagne consommerait 90 millions de tonnes (en 2016) – au lieu des 9 millions officiellement brûlées –, presque autant qu’à la veille de l’assaut de Margaret Thatcher contre les mineurs britanniques. De même, la France consomme non pas 6 millions de tonnes de charbon par an mais plutôt 70 millions, une quantité proche de son maximum d’extraction des années 1960. Quelle que soit la précision de ces chiffres, le point qui importe est que, dans un monde globalisé, la décarbonation d’une économie nationale est un phénomène difficile à mesurer (…)