La réduction globale des émissions de CO₂ est inéluctable : les énergies fossiles finiront par manquer. Le succès de la transition énergétique en sera-t-il confirmé pour autant ? Rien n’est moins sûr, les tendances des indicateurs économiques sont également à suivre avec la plus grande attention, afin de garantir que les sociétés ne sont pas en cours d’effondrement, en dépit de leur transition.

Le blackout en Espagne montre que toutes les énergies ne sont pas équivalentes et que certains choix technologiques seraient risqués pour l’avenir : en plus de manquer d’énergie – ce qui arrivera inéluctablement – nos sociétés réduiraient leur capacité à gérer la pénurie d’énergies fossiles, alors même qu’elles auraient cru se renforcer.

La transition énergétique est-elle possible selon la thermodynamique ? Rien n’est moins sûr, ce cadre théorique n’étant peut-être pas adapté pour répondre à la question. Cet article rappelle les limites de la thermodynamique des machines, en invitant à étudier la substitution des énergies à partir des sciences de la complexité. Les sociétés humaines sont autre chose, et plus que des machines.

La croissance économique et la consommation d’énergie sont-elles intrinsèquement liées ? Le découplage énergétique est-il possible ?
Il l’est, en ce qui concerne les formes d’énergie converties par les ENS, même au début de leur exploitation et alors qu’elles sont disponibles en grande quantité : plus on les exploite, moins la croissance augmente.